Protection des élevages - Elévation du niveau de risque de l'influenza aviaire (H5N8)

Depuis le 16 novembre 2016, des mesures de biosécurité renforcée sont mises en place pour éviter la propagation du virus de l'influenza aviaire sur notre territoire. Ces mesures dépendent de l'implantation géographique de votre exploitation ou de votre basse-cour, puisque deux niveaux de risque vis-à-vis de ce nouvel épisode ont été arrêtés : modéré et élevé.
A la suite de la découverte de nouveaux cas d'influenza aviaire hautement pathogène H5N8 dans plusieurs pays d’Europe (1), et sur la base d’un avis de l’ANSES, le ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt a décidé de relever le niveau de risque vis‐à‐vis de la maladie de "négligeable" à "modéré" sur l’ensemble du territoire national.
Des mesures de biosécurité renforcées
Les cas détectés récemment chez nos voisins européens touchant plus particulièrement les oiseaux migrateurs, le ministère a également relevé le niveau de risque dans les zones humides qui concentrent la faune sauvage et constituent des arrêts sur la route des oiseaux migrateurs. Dans ces zones dites "zones écologiques à risque particulier", le risque vis‐à‐vis de l’influenza aviaire est désormais qualifié d’"élevé".
84 communes des Côtes d'Armor sont concernées.
Cette élévation des niveaux de risque conduit à mettre en place sur l’ensemble du territoire des mesures de biosécurité renforcées, définies par l'arrêté du 16 mars 2016, afin d’éviter toute incursion éventuelle de ce nouveau virus sur le territoire national.
Ces mesures de biosécurité renforcées, avec confinement obligatoire ou pose de filets permettant d'empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages, s’appliquent dans les zones où le niveau de risque est élevé :
- à tous les élevages de volailles non‐commerciaux (basses‐cours) ;
- aux élevages commerciaux de volailles, sauf dérogation telle que précisée dans l'arrêté.
Par ailleurs, cet arrêté impose des contraintes spécifiques pour l'utilisation des appelants pour la chasse au gibier d'eau, les lâchers de gibier à plumes ou de pigeons. En particulier, dans les zones écologiques à risque particulier, les lâchers de gibier à plumes et les déplacements d’appelants sont interdits.
Les rassemblements d’oiseaux (foires, salons) font également l’objet de restrictions ; en particulier, les compétitions de pigeons voyageurs sont interdites.
Le ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt souligne l'importance pour la filière avicole de ces mesures obligatoires de prévention qui sont destinées à nous prémunir de l’introduction en France de ce nouveau virus de l’influenza aviaire.
Le niveau de surveillance de la mortalité est augmenté
La vigilance de chacun est appelée pour signaler toute mortalité sur des oiseaux sauvages. Le niveau de surveillance de la mortalité est, en effet, également augmenté : dès le premier cas de mortalité sur des canards, des goélands, mouettes ou poule d'eau, la recherche du virus, coordonnée par l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), doit être lancée.

(1) Allemagne, Autriche, Croatie, Danemark, Hongrie, Pays-bas, Pologne, Suisse.
Partager la page